L’entreprise change, les organisations aussi. Le modèle vertical dans lequel le responsable d’un service est le seul à piloter son équipe, avec un lien hiérarchique, est de plus en plus complété par un modèle horizontal, utilisé dans la gestion de projets et qui nécessite de connaitre les bonnes pratiques du management transversal.
De quoi s'agit-il ?
Le développement rapide des entreprises les amène à structurer des projets et à mettre en oeuvre des processus transverses dans l’organisation. Concrètement, une équipe de personnes reconnues pour leur expertise sur le sujet doit réaliser une mission pour atteindre un résultat. Elles ne font souvent pas partie du même service, et pour la bonne marche de ce projet, passent sous la responsabilité d’un manager transversal, sans lien hiérarchique.
La valeur ajouté de ce type d’organisation est sans nul doute, l’étendue des connaissances et le partage d’expertises. Le management transversal nécessite cependant une mécanique particulière. L’enjeu central en est la communication : le partage des informations doit être le plus fluide possible. En effet, le chef de projet doit assigner des tâches aux personnes concernées, leur donner des consignes et s’assurer que le travail demandé est correctement réalisé. Or ces collaborateurs ont par ailleurs d’autres missions inhérentes à leur poste.
Les clés de la réussite du management transversal.
Afin de mieux piloter le projet, et s’assurer d’atteindre l’objectif fixé, le manager transverse doit donc donner du sens au projet pour que ses demandes soient prises en considération. Mais il n’est pas le seul. L’ensemble de la hiérarchie dans l’entreprise doit porter le projet, de manière complémentaire et ainsi appuyer les interventions du chef de projet.
La priorité est de prendre conscience des comportements de l’équipe, des interactions entre les membres, la compréhension et la communication dans le cadre du projet. Les points clés de la communication du chef de projet : être factuel, précis dans ses demandes, expliquer les raisons et les conséquences de ce projet, présenter les étapes, et la contribution de chacun. Il doit rester à l’écoute et prendre en compte leur feedback, en accueillant sans juger, les préoccupations, les besoins ou les doutes. Donc au dela de savoir bien s’exprimer, il doit aussi convaincre. Et pour cela, la considération qu’il porte à chacun des membres de l’équipe est primordiale : savoir mettre en valeur ce qu’ils peuvent apporter, leurs atouts, leurs différences… Il va devoir s’affirmer en tant que pilote du projet. Cette posture demande de bien se connaitre, de faire face à ses propres freins et de savoir les contourner pour fédérer les membres de l’équipe et les motiver.
Le management transversal nécessite d’anticiper les événements complexes et de savoir gérer les désaccords ou tensions qui peuvent subvenir pendant le projet. Cela permet d’évaluer objectivement les risques, de décider de la meilleure option, et de communiquer de manière ouverte. Le management transversal apporte donc une agilité dans l’organisation mais nécessite une mise en oeuvre rigoureuse et partagée à tous les niveaux de l’entreprise, sous peine de faire échouer le projet.
J’ai récemment animé une formation de 2 jours sur ce sujet auprès de responsables QSE en entreprise : des échanges tellement constructifs et enrichissants : une belle expérience !
A bientôt.