Le monde de l’entreprise est loin d’être un long fleuve tranquille, et encore moins l’endroit où l’on prend soin les uns des autres. C’est plutot un milieu de compétition où les résultats comptent avant tout.
Pourtant, la bienveillance est non seulement une clé pour réussir plus durablement, mais aussi, le ciment essentiel à tout changement. Veiller au bien d’autrui apporte énormément, et cela ne fait pas de nous des imbéciles heureux…
Et s'il existait une autre façon d'envisager le rôle du leader ?
Bien sûr il existe des entreprises qui vous diront le contraire et qui ont de bons résultats. Mais il est souvent intéressant de se pencher sur le climat social, l’ambiance et le bien-être des salariés (un autre gros mot !).
Et pourtant, un collaborateur serein, à qui sa hiérarchie fait confiance et qu’elle traite avec bienveillance, aura non seulement une plus grande motivation à réaliser ses tâches et atteindre ses objectifs, mais restera impliqué plus longtemps dans son entreprise. Et quand on connait la difficulté et l’investissement nécessaire pour recruter, intégrer et former un nouveau collaborateur, il est souvent préférable de fidéliser ses équipes.
En lisant un article dans la presse, j’ai découvert un modèle de management proposé par Franck Martin, auteur du livre « Gentil… et pas con », directement inspiré de la méthode Montessori (méthode éducative créée par Maria Montessori, fondatrice de l’école du même nom).
Ce modèle se base sur 5 critères : la sécurité, l’assurance des besoins essentiels, le lien, le développement et le plaisir.
Les 5 critères en détail
- La sécurité : l’entreprise doit rassurer à la fois ses clients, ses partenaires (banques, fournisseurs…), mais aussi ses collaborateurs. Les managers doivent ainsi donner confiance en laissant une place à l’erreur (différente d’une faute, qui est un manquement délibéré à une règle). Ils doivent recadrer lorsque cela est nécessaire pour indiquer le « cadre » dans lequel le collaborateur peut et doit réaliser ses missions, les règles de bons fonctionnement. Ils apportent ainsi la visibilité nécessaire pour que chacun sache ce qu’on attend de lui. Et recadrer ne veut pas dire terroriser ou hurler…
- Les besoins essentiels : chaque individu a des attentes différentes, notamment en ce qui concerne la reconnaissance et la motivation (j’ai d’ailleurs fait récemment une vidéo sur ce sujet si vous souhaitez creuser le sujet). Il existe toutefois différents niveaux de motivation, et la pyramide de Maslow en est une très bonne illustration. Après les besoins physiologiques primaires (boire, manger, dormir), viennent les besoins de sécurité (on y revient), puis d’appartenance (à un groupe, une entité), puis d’estime et enfin d’accomplissement. Pour permettre à chacun de répondre à ces deux derniers paliers de besoins, le leader d’équipe pourra s’appuyer sur sa capacité à faire preuve d’écoute, d’empathie et de bienveillance !
- Les liens : si des liens se créent naturellement à l’intérieur des équipes entre les collaborateurs, il est parfois plus difficile de créer des liens entre le responsable hiérarchique et les salariés. C’est pourtant un élément essentiel du bon fonctionnement en entreprise. Il ne s’agit pas de « copiner » mais plutot de porter une attention sincère, de savoir les rassurer, leur apporter des réponses et donner du sens à ce qu’ils réalisent.
- Le développement : un autre élément permettant de maintenir la motivation, est le fait de permettre à chacun de développer ses compétences, d’être créatifs. Chacun cherche à évoluer, d’une manière ou d’une autre, et savoir percevoir ce besoin est un atout considérable pour le leader d’équipe.
- Le plaisir : oui, l’origine même du mot « travail » (en latin tripalium, instrument de torture) relève plus de la souffrance que du plaisir. Cependant, nombreux sont ceux qui aiment leur travail et prenne plaisir à le faire, à retrouver leur environnement professionnel. Et c’est notamment en étant enthousiaste que chacun développe sa performance.
A bientôt et merci de votre fidélité.